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Libération

Yasser Arafat sommé de faire taire les armes

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Le leader palestinien doit faire respecter à tout prix le cessez-le-feu qu'il a décrété.
publié le 4 juin 2001 à 1h08

Jérusalem

de notre correspondante

Deux jours après l'attentat-suicide qui, vendredi soir, a fait vingt morts (dont le terroriste) et plusieurs dizaines de blessés à l'entrée d'une discothèque de Tel-Aviv, les regards du monde entier étaient braqués hier sur Yasser Arafat. Bloqué à Ramallah, le président de l'Autorité palestinienne semblait avoir du mal à trouver un moyen de sortir dignement de la nasse dans laquelle il s'est laissé enfermer. Contrairement à toutes les craintes, le gouvernement israélien a décidé samedi, dans un geste d'apaisement, de maintenir le cessez-le-feu unilatéral décrété il y a près de deux semaines et de donner «un jour ou deux» au leader palestinien pour qu'il prenne des mesures concrètes attestant sa volonté de mettre fin aux violences. Une retenue aussitôt saluée par la communauté internationale, qui avait condamné unanimement l'attentat de Tel-Aviv (lire page 4), et qui a mis un peu plus la pression sur Arafat.

Acculé par l'émotion qui s'était emparée du monde entier à la vue des corps d'adolescents déchiquetés, le leader palestinien n'a eu d'autre choix que d'ordonner à ses forces de sécurité de faire appliquer un cessez-le-feu «total et immédiat», en usant si nécessaire de la force pour le faire respecter. Mais hier après-midi, à l'issue d'une réunion convoquée à Gaza pour arrêter une position sur cette décision, treize mouvements palestiniens ont proclamé leur intention de poursuivre l'Intifada. Soulignant dans un communiqué «le droit du peuple