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Libération

Sept ratés qui peuvent faire caler le TGV

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Les moyens ne suivent pas, le climat social est tendu.
publié le 8 juin 2001 à 1h11

Les retards

L'horaire, c'est l'argument marketing premier, et le plus difficile à tenir. Guillaume Pépy, le directeur général délégué de la SNCF, promet pourtant 90 % des trains à l'heure, à 10 minutes près. En heure de pointe, sur la partie la plus saturée (Paris-Lyon), les trains se succéderont à 4 minutes d'intervalle. Du jamais vu sur le réseau français. La SNCF va innover, sur le modèle de l'avion: les TGV retardataires seront radicalement aiguillés sur les lignes classiques. Ils prendront une heure de retard, mais ne pénaliseront pas les autres.

La sécurité

C'est la principale crainte de contrôleurs, liée à la réputation du Sud, terre d'élection des fraudeurs. «Ils nous tendent d'office leur pièce d'identité tout en faisant la queue au bar, raconte un contrôleur de la région. Ils ont de l'argent pour boire et manger, mais ne payent pas leur billet. On leur dresse un PV et ils poursuivent le voyage, car la loi interdit de descendre du train quelqu'un qui a une pièce d'identité. Ils savent qu'ils ne risquent rien: soit ils ne sont pas solvables, soit ce n'est pas la bonne adresse.» Un plan spécifique sécurité a été mis en place. Il prévoit même le filtrage de l'accès aux quais. «On a le sentiment que le pastis à trois heures de Paris, cela rend plausible le risque d'exporter les problèmes de la banlieue parisienne», explique Denis Andlauer, de la CFDT. Inversement, à Paris, on craint «les bandes de Marseillais» déboulant dans la capitale.

L'infrastructure

L'inquiétude concern