Menu
Libération

Inquiétude à l'Est

Article réservé aux abonnés
Le non au traité peut bloquer le processus d'élargissement.
publié le 9 juin 2001 à 1h12

L'Union européenne est prête à «prendre en compte les inquiétudes» des Irlandais mais «sans changer la substance» du texte du traité: dans les minutes suivant l'annonce officielle du non de l'Irlande au traité de Nice, Romano Prodi, le président de la Commission européenne, et le Premier ministre suédois Göran Persson ­ qui préside l'Union jusqu'à fin juin ­ ont réagi ensemble à ce coup de tonnerre que personne n'avait entendu venir. Le message est que l'Europe «très déçue» s'attachera néanmoins à sauver les meubles de sa réforme institutionnelle et, surtout, maintiendra l'objectif de l'élargissement à l'Est, dont le traité de Nice était la condition préalable.

«Vigueur intacte». Tandis que les pays candidats à l'entrée dans l'Union s'affolaient déjà de ce non, Prodi et Persson ont assuré, dans leur communiqué conjoint, que les négociations d'adhésion se poursuivraient «avec une détermination et une vigueur intactes». «Nous respectons néanmoins totalement, ajoutent-ils, le résultat de ce processus démocratique» suivi par l'Irlande, seul des quinze membres à avoir soumis le traité à référendum.

Pris par surprise, les Quinze ont commencé vendredi d'intenses consultations pour se sortir de ce mauvais pas qui inquiète fort à l'Est. Rappelant le précédent du non danois à Maastricht, le ministère polonais des Affaires étrangères espérait ainsi que «cette fois-ci également, les Européens, guidés par le sens de responsabilité et de solidarité, trouvent une solution» pour faire entrer