Madrid de notre correspondant
«Je suis venu pour réaffirmer que nous partageons des objectifs communs avec l'Europe, en ce qui concerne une sécurité commune, le libre commerce [...]. Par le passé, l'Europe a été divisée; elle est aujourd'hui unie et en paix [...]. Elle partage les mêmes valeurs que les Etats-Unis.» A l'issue de la première journée de sa visite européenne, à Madrid, George W. Bush s'est voulu rassurant. Au côté du chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, le Président a souligné «l'intérêt spécial» des deux pays pour l'Amérique latine, où les Etats-Unis et l'Espagne sont les principaux investisseurs. Rassurant, aussi, pour l'Union européenne, malgré les contentieux existants.
Gaz naturel. Evoquant son refus de ratifier le protocole de Kyoto, le président américain a précisé que son application aurait «des conséquences fâcheuses» pour l'économie nationale; en outre, il a rappelé être engagé dans un plan énergétique qui vise à réduire les émissions de CO2, à promouvoir le recours au gaz naturel et aux énergies renouvelables. Pour ce qui est de son «bouclier antimissile» controversé, George Bush a fait savoir que celui-ci n'a «rien à voir avec la guerre froide» et réaffirmé son «amitié avec la Russie», dont il rencontrera le Président, Vladimir Poutine, samedi.
D'une manière générale, les deux chefs d'Etat ont insisté sur leurs convergences bilatérales (le maintien d'une présence militaire américaine dans les bases de Rota et de Moron de la Frontera, en Andal