Epilogue. Au terme de deux mois d'un suspense interminable, Marc Rochet, le PDG d'AOM-Air Liberté, a déposé vendredi le bilan du groupe aérien auprès du tribunal de commerce de Créteil. L'annonce, pourtant tant attendue, a été reçue comme un électrochoc. Depuis plusieurs jours, Rochet expliquait qu'en l'absence d'un financement complémentaire de ses actionnaires le français Marine Wendel à 51 % et Swissair Group à 49 % , il se verrait dans l'obligation d'engager une procédure collective. Sans argent, pas moyen de poursuivre l'activité et de chercher de nouveaux investisseurs.
«Incertitude». Vendredi, Swissair s'estimait dans un commu niqué «déchargé d'un grand poids». Et ajoutait: «Cette décision renforce la position financière générale de Swissair Group et décharge le groupe d'un élément majeur d'incertitude financière.» Quant à Ernest-Antoine Seillière, PDG de Marine Wendel, qui refuse depuis décembre de remet tre un franc dans l'affaire, il gardait le silence.
Vendredi, le ministre des Transports a «désapprouvé» le dépôt de bilan, accusant Seillière de ne pas assumer une situation dans laquelle il est «directement impliqué». Mais surtout, Jean-Claude Gayssot a créé la surprise en annonçant : «Il est acquis que des solutions de continuation du pôle parisien existent.» Selon ses services, il y avait trois offres sérieuses pour le rachat global d'AOM-Air Liberté avant l'annonce du dépôt de bilan, dont la plus aboutie émanait d'une société foncière française, Fidei.
Vendredi