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Libération
Interview

«Le laisser-faire serait une faute grave»

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publié le 19 juin 2001 à 1h17

Roger-Gérard Schwartzenberg, ministre de la Recherche, répond aux questions de Libération sur l'état des recherches sur le climat en France.

La science du climat est devenue un outil d'expertise dans les négociations internationales. Les laboratoires français sont-ils assez soutenus?

Le budget 2001 consacre 4 milliards de francs (610 millions d'euros) aux recherches sur l'environnement. Les moyens sont là, ainsi que les équipes scientifiques, dont la qualité est reconnue au niveau mondial, comme le montre leur forte participation au Giec (Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat, mis en place par l'ONU). Il faut toutefois renforcer les recherches sur le cycle du carbone et améliorer la coordination entre les différentes disciplines ­ en particulier l'intervention des sciences sociales.

Comment répondre à la demande d'observation permanente du climat?

Les satellites en sont un instrument privilégié. J'ai ainsi soutenu l'initiative GMES (Global Monitoring for Environment and Security) et la Commission européenne s'engage dans ce projet qui pourrait déboucher sur un leadership européen pour la surveillance de l'environnement depuis l'espace. Mais les satellites ne peuvent répondre à eux seuls à toutes les questions. Nous devons fusionner leurs données avec les mesures au sol et dans les océans, qui doivent bénéficier de structures et de financement pérennes. Pour le garantir, je vais mettre en place des observatoires de la recherche sur l'environnement.

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