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Libération

Alain Lipietz investi, Noël Mamère mis au vert .

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La victoire d'un proche de Voynet sur le deputé de la Gironde, pourtant favori, risque de ranimer des querelles.
publié le 21 juin 2001 à 1h18

Il fallait bien, puisqu'il s'agit des Verts, que l'histoire se termine par un micmac. Hier, à l'issue du second tour de la primaire organisée pour désigner le candidat écologiste à la présidentielle, Alain Lipietz a obtenu 50,2 % des suffrages et 75 voix d'avance sur son adversaire, le député-maire de Bègles Noël Mamère. «On peut annoncer qu'Alain Lipietz est en tête. Mais je suis statutairement dans l'impossibilité de dire qu'il est officiellement notre candidat», commence Jean-Luc Bennahmias, le secrétaire national des Verts, lors de sa conférence de presse. Premiers sourires dans l'assistance. «Cachet de la poste faisant foi, nos 80 adhérents de la Guyane et nos 47 adhérents de La Réunion n'ont pas eu le temps de voter. Ils n'ont reçu le matériel de vote qu'hier. (..) Nous avons décidé de leur laisser le temps de voter jusqu'à samedi.» Et Bennahmias d'expliquer que l'affaire est d'importance, puisque les résultats d'outre-mer, en faisant éventuellement passer Alain Lipietz sous la barre des 50 % des suffrages exprimés, statutairement obligatoire pour être désigné, pourraient obliger le parti à organiser un «troisième tour avec un seul candidat». La salle pouffe. Noël Mamère met fin à la plaisanterie: «Je reconnais la victoire d'Alain Lipietz. Un autre tour serait une stupidité. Alain sera le candidat des Verts.» L'ancien journaliste, qui vient de publier un livre sur Loft Story (1), sourit: «Heureusement que nous n'avons pas utilisé des cartes perforées», comme en Floride