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Libération

De la Chine rouge à la cause verte.

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Le candidat ne renie pas son passé de militant maoïste.
publié le 21 juin 2001 à 1h18

Alain Lipietz n'est pas Lionel Jospin. Le candidat des Verts à la présidentielle et celui probable du Parti socialiste cultivent tout de même un point commun: un passé de militant d'extrême gauche. Quand le Premier ministre émargeait à l'Organisation communiste internationaliste (OCI), l'économiste convolait avec les maoïstes. C'était au début des années 70. Militant de la Gauche ouvrière et paysanne (devenu plus tard «populaire»), il côtoyait alors Bernard Lambert, père fondateur de la Confédération paysanne de José Bové, François Gèze, actuel patron des éditions la Découverte, ou encore Henri Leclerc, devenu avocat de renom. Un membre de la GOP se souvient : «Alain nous assénait les mots d'ordre grotesques de Mao. Du genre: "Chez Staline, le positif l'emporte sur le négatif." Le jour de la mort de Mao (le 9 septembre 1976, ndlr), nous sommes allés à l'ambassade de Chine signer le livre de condoléances.» C'était l'époque du Larzac, du soutien aux ouvriers de Lip.

Pacte secret. Ce passé, Lipietz ne le nie pas. Sa candidature à l'Elysée, «c'est finalement l'aboutissement de mon engagement à la GOP, confie-t-il. Cette volonté de formuler des propositions cohérentes tout en revendiquant un droit à l'utopie». Jusqu'à peu, ce polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées, sûr de son savoir, se rangeait du côté des «bâtisseurs». Désormais, il «assume le rôle de porte-parole». Mais «par défaut». Il aurait préféré, jure-t-il, que «Marie (Blandin) ou Dominique (Voynet) y aille.» Vo