Menu
Libération

L'écologie à toutes les sauces.

Article réservé aux abonnés
De gauche à droite, chaque parti s'en réclame.
publié le 21 juin 2001 à 1h18

Alain Lipietz d'un côté, désigné hier candidat des Verts pour la présidentielle. Corinne Lepage, Brice Lalonde, Antoine Waechter, représentants du pôle écologiste de droite de l'autre. A un an des élections présidentielle et législatives, le potentiel électoral «écolo» aiguise les appétits.

Avant la désignation d'Alain Lipietz, qui a prévenu qu'il incarnera pendant la campagne «l'autonomie» des Verts, les socialistes s'interrogeaient déjà sur la fiabilité de leurs partenaires. Depuis quatre ans, la question taraude l'esprit des socialistes. Et se repose avec acuité à chaque soubresaut de la majorité plurielle, comme à l'apaproche des échéances électorales. A Matignon, comme du côté de la rue de Solférino, on ne cache pas son penchant pour la bonne vieille union de la gauche. Même houleux, un tête-à-tête avec les communistes n'a pas de secret pour les socialistes, qui ont appris à gérer les états d'âme de Robert Hue et de ses troupes. La façon dont Lionel Jospin a fait aboutir, sans grand dommage, sa loi de modernisation sociale, malgré les remous provoqués par les vagues de licenciements, illustrent ce savoir-faire.

Suspicion. Le grand frère socialiste est en revanche souvent déconcerté par les écologistes. Considérés comme d'incorrigibles turbulents, les Verts demeurent une «terra incognita». Attisée par les résultats des municipales, où les socialistes ont attribué aux écologistes plusieurs de leurs défaites, comme celles de Rouen ou d'Epinay-sur-Seine, cette suspicion s'est