Se montrer pour ne plus être montré... du doigt. Ce samedi, la Gay Pride, la marche pour la «fierté homosexuelle», déploiera une fois de plus ses fastes dans les rues de Paris avec un mot d'ordre large: la lutte contre les discriminations. Dans la parentalité, le droit au séjour pour les étrangers, le travail ou le couple. Longtemps, pour ne pas être discriminé, on se cachait. Gays et lesbiennes ne veulent plus de ce temps-là. C'est par la visibilité que l'on lutte désormais.
Renouvellement. Le Pacs (Pacte civil de solidarité) a posé, en 1999, un premier jalon, la reconnaissance par la loi de modernisation sociale de l'orientation sexuelle comme facteur de discrimination (lire page 4) en constitue un second. Le texte sur l'autorité parentale, en cours de discussion au Parlement, pourrait marquer une troisième borne. A cela s'est ajouté le geste symbolique du Premier ministre, qui a reconnu, lors de la journée du souvenir le 29 mai, les persécutions dont les homosexuels ont été victimes sous le régime nazi.
Cette visibilité, les homosexuel(le)s ne sont pas seuls à la revendiquer. Dans le cortège de samedi, politiques, syndicalistes, personnages publics se bousculeront pour être vus. Mais, pour de nombreux présents annoncés, ce sera une première. Ainsi, l'UDF, plutôt inattendue, a-t-elle annoncé qu'elle enverrait une vraie délégation. Vendredi, seuls trois secrétaires nationaux étaient encore prévus, et «à titre personnel». Parmi eux, Philippe Meynard, l'ancien maire de Barsac (