Pour Damas, c'est une visite de la plus haute importance, comme le montre bien l'imposante délégation syrienne. Pour Paris, elle ne l'est pas moins, à preuve qu'elle a le statut de visite d'Etat et durera trois jours. Attendu aujourd'hui dans la capitale française, le président syrien Bachar el-Assad, au pouvoir depuis un an, entend bien profiter de son voyage pour réaffirmer l'injustice qui est faite à son pays avec l'occupation israélienne du Golan, plaider pour un rôle accru de la France et de l'Union européenne dans le règlement des conflits au Proche-Orient, solliciter une aide à la modernisation de la Syrie et, enfin, essayer de montrer que l'image de celle-ci va profondément changer.
Pour ses hôtes, la venue du jeune chef d'Etat il est âgé de 35 ans est aussi très attendue. A cause de la crise israélo-arabe, bien sûr, et le Quai d'Orsay a réaffirmé hier que la paix «pour être juste et durable, doit être globale et qu'elle ne se fera pas sans la Syrie». Mais aussi parce que Paris déclare vouloir accompagner les réformes en cours. «La France rappellera l'attention qu'elle porte aux réformes que le président Bachar el-Assad a annoncées depuis son investiture» il y a un an, a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Ces réformes sont importantes dans la perspective de la signature de l'accord d'association entre la Syrie et l'Union européenne que la France appelle de ses voeux», a-t-il ajouté.
Gages. Bien avant le décès de son père, Paris misait dé