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Libération

Le gouvernement en quête de sécurité.

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Malgré la mise en place des contrats locaux de sécurité, le ministre de l'Intérieur est en difficulté.
publié le 26 juin 2001 à 1h21

Sur l'écran géant du centre de conférences de la Cité des sciences de la Villette, le visage de Lionel Jospin apparaît: «Il n'y a pas de liberté sans sécurité.» Le clip qui s'achève dans un flot de musique précise: «Villepinte 1997.» La lumière se rallume, et la «Rencontre nationale des contrats locaux de sécurité (CLS)» s'ouvre. Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, recadre l'événement, «quatre ans après le colloque de Villepinte qui a fixé la doctrine du gouvernement en matière de sécurité», et aussi «par une heureuse coïncidence, la veille du jour où le projet de loi relatif à la sécurité quotidienne (lire aussi page 12) revient en seconde lecture devant l'Assemblée » (avec notamment la législation sur les raves, lire page 4). Pas moins de sept ministres sont au programme. En attendant la venue du chef du gouvernement, chargé de clore les débats.

Chiffres. Le sujet mobilise d'autant plus que jour après jour, sonnent des alarmes sur l'évolution de la délinquance. Tel consultant raconte que la France a dépassé les Etats-Unis en la matière (voir ci-dessous); les syndicats de police laissent entendre que la hausse des crimes et délits frôlerait les 12 % au premier trimestre. Dans la salle, des maires, policiers et gendarmes, magistrats, préfets, responsables d'associations, enseignants. Ces «partenaires» impliqués dans les CLS qui ont été signés à tour de bras (environ 550 enregistrés et 200 en cours). Devant un tel parterre, les ministres vantent les mérites de la «coprod