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Libération

«Traiter le malaise des quartiers».

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Les contrats locaux de sécurité à l'épreuve du terrain.
publié le 26 juin 2001 à 1h21

Epinal (Vosges) a signé son contrat local de sécurité (CLS) dès décembre 1997; Guéret (Creuse) s'est lancé en mai 1999; Sartrouville (Yvelines) a rejoint le club en janvier dernier. En quelques années, plus de 500 communes se sont ainsi dotées de cet outil. Et une dizaine d'entre elles comme Nice, Lille ou Caen, ont conclu un deuxième contrat «spécifique transport». Objectif: faire travailler ensemble des gens concernés par la lutte contre la délinquance, mais qui ont tendance à oeuvrer chacun dans leur coin (magistrats, officiers de police ou de gendarmerie, préfets, maires, inspecteurs d'académie, travailleurs sociaux...). Simple et pleine de bon sens, l'idée a séduit. Pourtant les CLS ne sont pas exempts de critiques. Même ses partisans et promoteurs expliquent que ce système, qui nécessite beaucoup de temps, repose avant tout sur la qualité des «partenaires» ainsi réunis autour de la table. Pour qu'il fonctionne, doit s'établir un subtil équilibre: que chacun joue honnêtement le jeu, mais sans chercher à empiéter sur les prérogatives du voisin, disent-ils. Quant à ses détracteurs les plus radicaux, ils estiment que le CLS pousse à une «municipalisation» de la justice, et qu'il est le dernier instrument d'un dispositif uniquement axé sur la répression de la petite délinquance.

«Quand les maires ont vu arriver les CLS, ils ont eu la tentation de vouloir prendre le contrôle de l'action publique. Et ce, quelle que soit leur étiquette politique», raconte Hervé Defosseux, subst