Daniel Vaillant plaide non coupable. Malgré «l'incompréhension» de la plupart des députés socialistes au sujet de la législation antiraves. Malgré les «insuffisances» dénoncées par des élus locaux au sujet du projet de loi sur la démocratie de proximité. Malgré les «inquiétudes» répétées des policiers quant à leur manque de moyens pour combattre la délinquance. «Je ne vais pas fléchir sous le coup de leurs critiques, confiait hier le ministre de l'Intérieur, en marge du colloque sur les CLS. D'ailleurs, si on ne supporte pas les critiques, il faut changer de boulot.» Ce n'est visiblement pas l'intention de l'hôte de la place Beauvau qui, depuis le 1er septembre 2000, essaie de s'imposer après le règne de Jean-Pierre Chevènement.
Même si des rumeurs le donnent partant à l'occasion du prochain remaniement, rendu nécessaire par le départ programmé de Dominique Voynet. Et que d'autres prédisent, à la même occasion, l'arrivée d'un secrétaire d'Etat aux Collectivités locales, susceptible de le décharger d'une partie de ses tâches. Vaillant se moque de ces bruits. Parce que, assure-t-il, en parlant de lui à la troisième personne, «ce n'est pas Vaillant qui est visé. A quelques mois de la présidentielle, ce n'est pas Vaillant qu'on cherche à atteindre. C'est le Premier ministre».
Du côté de Matignon, on confirme. «S'attaquer à Vail lant, c'est s'attaquer à Jospin, assure un conseiller qui connaît parfaitement les deux hommes. En plus de la confiance, une vraie amitié les lie. Si c'éta