«Je travaille dur.» A l'Hôtel de Ville, c'est devenu un leitmotiv. Mais si tout le monde pédale «le nez dans le guidon», selon l'expression de Lyne Cohen-Solal (PS), le peloton pluriel parisien ne néglige pas les vacheries.
Meilleur exemple: le Vert Yves Contassot, adjoint à la propreté. Fidèle à lui-même, l'ancien candidat écologiste à la mairie menace de «ne pas voter le budget modificatif si les attentes des Verts ne sont pas mieux prises en compte, qu'il s'agisse de politique ou de moyens pour le fonctionnement du groupe». En écho, l'Hôtel de Ville bruit de rumeurs sur «la gestion catastrophique» de ce Vert, qui ne «ne s'en sort pas» ou, pire, qui... «ne fout rien». Offusqué, un élu Vert estime que son leader était «mal préparé».
Pour Jacques Boutault, maire Vert du IIe arrondissement, si les menaces d'Yves Contassot sur le budget «n'engagent pas les Verts», elles sont néanmoins révélatrices d'un malaise. «Avec les socialistes, on se comprend mal, on a des cultures différentes.» Et d'évoquer «une vraie rupture de la solidarité de majorité» en plein conseil d'arrondissement sur une sombre histoire de parents d'élèves. «Il y a eu rabibochage, depuis, grâce à des règles écrites noir sur blanc. L'union est un combat.»
Tête à tête. Bertrand Delanoë l'a dit, les Verts constituent «une des énigmes de la mandature». Pour régler le problème, le maire passe par-dessus le groupe et négocie tout en tête à tête, adjoint par adjoint. Plusieurs élus confient qu'il court-circuite ainsi le