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Libération

De l'«hypocrisie» à la «suspicion»

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publié le 26 juillet 2001 à 0h10

Sur le pays des élus flotte un parfum de vacances. Et ce, alors que celles (passées) de Jacques Chirac font débat. Hier, ex ou actuels ministres, députés et sénateurs étaient rares à pouvoir répondre aux questions de Libération sur leur déclaration de patrimoine. Sur trente-quatre contactés, cinq réponses.

Pour Noël Mamère, député-maire de Bègles (Verts), «la commission de la transparence (qui recueille les déclarations des élus, ndlr) est une commission de l'opacité et de l'hypocrisie». Et de prôner une augmentation de ses moyens de contrôle et de sanction, «jusqu'à l'inéligibilité» des élus. A-t-il personnellement eu un problème avec sa déclaration de patrimoine? «Jamais, jamais, jamais...». Députée (PS) de l'Aisne, Odette Grzegzrulka, souligne que la «déclaration de patrimoine des élus [devait] être publique», et ne voit pas «pourquoi il faudrait réformer la procédure. C'est déjà clean et précis. La preuve: on m'a demandé des justificatifs du genre acte de vente».

Vie privée. Comme elle, le socialiste Bruno Le Roux (Seine-Saint-Denis) s'interroge sur les indemnités de fonctionnement (25 000 francs) destinées à financer permanence et secrétariat des députés. «Un député-maire, qui n'a pas forcément besoin d'une permanence, peut en faire n'importe quoi.» «Il peut donc y avoir des choses à affiner. Mais il faut faire attention à la vie privée et ne rendre ces données publiques que dans des cas particuliers». Avis partagé par Michel Vauzelle (PS), ancien garde des Sceaux, député