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Libération
Reportage

Vénissieux mise sur la médiation

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Des «gardiens de tranquillité» iront à la rencontre des mineurs la nuit.
publié le 2 août 2001 à 0h19

Vénissieux envoyée spéciale

De couvre-feu, André Gerin, maire communiste de Vénissieux, ne veut pas entendre parler. Question insécurité, cette banlieue lyonnaise a suffisamment été exposée pour ne pas vouloir en rajouter. Ici aussi pourtant, l'errance nocturne des mineurs est au centre des préoccupations municipales. Mais aux arrêtés pris dans l'urgence par certains de ses collègues, André Gerin a préféré le temps de la réflexion. Après trois ans d'observation, de concertation et de travail sur le terrain, le Top (Office de tranquillité publique), une structure municipale, vient de rendre publique une étude alternative aux couvre-feux. Elle préconise un système de raccompagnement après 22 heures des enfants de moins de 12 ans par des agents de médiation. Ni décret, ni policiers, ni laisser-aller non plus. «Ce problème existe dans toute la France, explique le maire, dans les cités de banlieue jusque dans les zones rurales. On ne peut pas le résoudre par des mesures répressives. Le couvre-feu tel qu'il a été décidé à Orléans est une vilaine échappatoire.»

A Vénissieux, la procédure de raccompagnement, qui sera mise en place en septembre, se veut «souple et non contraignante»: les agents de médiation n'auront pas pour mission de ramener systématiquement tous les moins de12 ans mais d'essayer de convaincre, au cas par cas, en fonction du contexte, ceux pour qui une telle mesure pourrait s'avérer nécessaire. «On ne va pas demander à des jeunes qui jouent au foot l'été devant leur