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Libération
Interview

«L'objectif, le regroupement»

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publié le 4 août 2001 à 0h20

François Sargentini, membre de l'exécutif d'Indipendenza, principal mouvement nationaliste corse né en mai du regroupement de toute la famille indépendantiste, dénonce l'attitude du gouvernement sur la question des détenus insulaires et demande leur libération, leur amnistie et la fin des poursuites contre toutes les personnes recherchées.

Considérez-vous avoir été trompé par le gouvernement sur la question des prisonniers?

Nous avons toujours dit que la question des prisonniers politiques ne constituait pas un préalable aux négociations avec l'Etat français et que la priorité devait être donnée au processus politique. Mais une fois celui-ci lancé, le sort des personnes incarcérées devait connaître un début de règlement. Or aujourd'hui, une première grande étape des accords de Matignon vient d'être passée avec le vote de la loi à l'Assemblée nationale et nous constatons que cette question reste toujours en suspens. Nous sommes dans une situation de blocage politique préjudiciable à tout le monde. Les transferts de prisonniers corses dans des maisons d'arrêt du sud de la France auraient pu constituer un premier pas. Aujourd'hui, après deux ans de négociations, l'objectif est le regroupement en Corse, leur libération, l'amnistie et la cessation des poursuites contre les militants recherchés...

Y compris contre Yvan Colonna, assassin présumé du préfet Erignac?

Il n'y a pas plusieurs catégories de militants. Nous apportons notre soutien à tous ceux qui sont aujourd'hui recensés par