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Libération

Surenchère sur les prisonniers corses

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Le rapprochement des détenus est au coeur des Journées de Corte, sur fond de reprise des attentats.
publié le 4 août 2001 à 0h20

Quid des détenus corses? Jean-Guy Talamoni, principal négociateur pour Corsica Nazione des accords de Matignon, l'a dit et redit: le dossier des «prisonniers politiques» reste la question «numéro un». Les tra ditionnelles Journées internationales de Corte (Haute-Corse), qui ont débuté vendredi soir (1), devaient consacrer une large part de leurs travaux à ce sujet. Ce dossier est revenu sur le devant de la scène depuis la fin de l'examen en première lecture par l'Assemblée nationale du projet de loi sur la Corse et la rencontre à Ajaccio, le 20 juillet, de hauts fonctionnaires avec des élus de toutes obédiences.

Moins que les multiples manifestations pacifiques organisées depuis lors par les partis et associations nationalistes, c'est surtout le retour des attentats qui a rappelé à Lionel Jospin l'urgence du problème. Mercredi, le FLNC a revendiqué sept attentats et relancé le mot d'ordre d'«amnistie». Aujourd'hui, c'est l'«arrêt des poursuites», y compris contre Yvan Colonna, que veulent les nationalistes (lire ci-contre). Dès vendredi, le gouvernement a confirmé son hostilité à cette revendication: l'amnistie «n'est pas à l'ordre du jour», a assuré Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, pour qui la question «ne se pose pas, ne s'est pas posée».

Surenchère. C'est donc sur fond de surenchère que se préparent les «ghjurnate» de Corte. Jean-Guy Talamoni nuance: «Nos revendications n'ont pas changé. Il n'y a pas de revirement. Nous avons toujours revendiqué l'amnistie, accepta