Jérusalem envoyé spécial
La poursuite des assassinats «ciblés» de responsables palestiniens, l'attaque sans précédent menée à Tel-Aviv par un islamiste sous les fenêtres du ministère de la Défense et la multiplication des tentatives d'attentats palestiniens ont mis un terme définitif à la trêve en Israël et dans les territoires occupés. Elles sonnent aussi le glas de la «politique de retenue» du gouvernement Sharon. Cette nouvelle vague de violences a, semble-t-il, réveillé le camp de la paix, qui a réussi son premier rassemblement depuis la reprise de l'Intifada, réunissant samedi soir dans les rues de Tel -Aviv une dizaine de milliers de manifestants opposés à l'escalade militaire israélienne. «Nous avons été les premiers surpris par l'ampleur de la manifestation alors que le camp de la paix est quasiment paralysé depuis le déclenchement de l'Intifada», a souligné l'un des organisateurs, l'universitaire Aryeh Arnon.
Sans précédent. Le lendemain, la violence explosait en plein coeur de Tel-Aviv: Ali Jolani, un habitant de Jérusalem-Est, mitraillait avec un fusil d'assaut M-16 des soldats israéliens, près du siège du ministère de la Défense, faisant une dizaine de blessés parmi les militaires. L'assaillant, grièvement atteint au moment où il tentait de s'enfuir, a succombé à ses blessures. Ce type d'attaque est sans précédent en Israël. Elle a eu lieu à proximité de la base de l'état-major israélien, très active le dimanche avec le retour des militaires de permission au lendem