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Libération

«Nos serveurs ont rendu l'âme»

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publié le 7 août 2001 à 0h21

Le 13 juillet au matin, Nicolas se connecte à son site. Déconfiture à l'affichage. «Tous les fichiers de la page d'accueil avaient été remplacés», explique ce webmestre d'une entreprise suisse qu'il préfère ne pas nommer. «Fini les graphismes, les pubs et le texte d'accueil. A la place, un fond noir et un texte en rouge expliquant que le site avait été piraté par les Chinois.» En prenant les serveurs web pour cibles, Code rouge a surtout embêté les entreprises, mais Nicolas s'empresse de relativiser l'impact du virus. «A part une page d'accueil modifiée, il ne se passe rien. On perd une heure à détruire le bidule et basta.»

Autres victimes privilégiées, les hébergeurs de sites, comme Médias-Cité, un centre de ressources bordelais qui aide les associations à se lancer dans les nouvelles technologies. «Nous avons perdu plusieurs journées de travail», indique son directeur, Gérard Elbaze. Mais lui a eu droit à une autre version de Code rouge. «Code rouge a mis HS tous nos services web. On ne pouvait plus accéder à nos sites du tout.» Il s'estime néanmoins assez privilégié. «La faille dont profite Code rouge aurait pu être exploitée de manière encore plus violente», s'inquiète-t-il.

Sans méfiance. Médias-Cité n'a pas échappé non plus aux assauts de Sircam, le vilain ver qui se propage via les messageries. «Nos serveurs ont subi un trafic en augmentation de 50 %. Ils ont rendu l'âme.» Sircam ravage aussi les disques durs des ordinateurs. Stéphanie l'a reçu alors qu'elle était en pl