L'accord signé entre les partis macédoniens et albanais porte en premier lieu sur le statut de la langue albanaise, ainsi que sur des amendements constitutionnels et une réforme de la police.
. L'albanais reconnu comme seconde langue officielle. Il pourra être utilisé dans l'administration, dans les commu nes où les Albanais représentent au moins 20 % de la population. Dans la pratique, c'était déjà le cas, mais, désormais, les députés albanais pourront aussi le parler au Parlement, et les lois seront rédigées à la fois en albanais et macédonien. En revanche, les Albanais n'ont pas pu obtenir la création d'un Etat binational et le statut de «peuple constitutif».
. Droit de blocage des lois concernant la minorité albanaise. Des amendements constitutionnels devraient donner aux élus albanais des moyens de s'opposer à l'adoption au Parlement de lois concernant leur communauté. Bien que représentés depuis l'indépendance, en 1991, dans tous les gouvernements, les Albanais (23 % de la population) estimaient être à chaque fois bloqués sur les grands problèmes les concernant par une majorité automatique des partis des Macédoniens slaves (67 % de la population).
. La police reflétera la composition ethnique du pays. Le compromis sur la police a été l'un des plus difficiles. Les Albanais réclamaient l'instauration de for ces de police autonomes dans les régions où ils sont majoritaires, exigence rejetée par les partis macédoniens, inquiets de voir ces policiers échapper au contrôle de l'