Entre les prix affichés déjà en euros et ceux encore en francs, le client ne sait plus trop où donner de la calculette dans les magasins Habitat de Paris. Le petit abat-jour est affiché à 78 francs (11,89 euros), le plus grand à 20 euros (131,19 francs). La couverture quelques étagères plus loin à 852,74 francs (130 euros). Dans les allées, les clients ne semblent pourtant pas le moins du monde perturbés de vivre en pionniers les premières heures du passage à «l'euro majeur». Sur les étiquettes, les prix en euros tiennent désormais la tête d'affiche, tandis que ceux en franc sont relégués en bas, en petit. Comme Habitat, de nombreuses enseignes ont profité des vacances et de la nouvelle gamme pour arrondir leurs prix en euros. Si ce n'est pas encore la règle, les vitrines se remplissent petit à petit d'affichettes sur lesquelles l'euro domine. Ils en ont parfois profité pour les réajuster... à la hausse. En leader, Habitat s'active. Lundi, la chaîne de distribution de meubles devrait avoir mis en place ses nouveaux prix arrondis en euros dans l'ensemble de ses boutiques. L'enseigne, qui a choisi la quinzaine la plus creuse de l'année pour entamer sa mue, mettra à la disposition des clients son nouveau catalogue le 3 septembre. «La rentrée, synonyme de nouvelle collection, est le bon moment. Les clients reviennent détendus de vacances. Tout va bien se passer», assure la responsable d'un magasin de la capitale. Pas si sûr. Si les enseignes se préparent à la monnaie unique, ell
La valse des doubles étiquettes
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par Benjamin NEUMANN
publié le 16 août 2001 à 0h25
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