C'est la rentrée littéraire. Et politique. En septembre et octobre, quelque 25 ouvrages viendront planter le décor pré-électoral. Le Premier ministre et le président de la République se taillent logiquement la part du lion: biographies, récits de la cohabitation, tranches d'intimité, littérature: chacun cherche son Chirac ou son Jospin. Citons, côté «austère qui se marre», le Lionel de Claude Askolovitch (Grasset); une somme, l'intimiste Jospin, secrets de famille de Serge Raffy (Fayard), le Monsieur ni-ni d'Erik Izraelewicz et Christine Mital (Robert Laffont), qui traite de sa politique économique et sociale. Eric Aeschimann, journaliste à Libération, a choisi le roman pour dépeindre l'entourage et l'univers jospiniens dans l'Etoile de Matignon (Julliard). Côté Elysée, Eric Mandonnet scrute, grâce à des témoignages, les Dimanches du président (Grasset), seuls jours où Jacques Chirac retrouve la maîtrise de son agenda, travaille et reçoit selon ses choix.

Nombre d'auteurs ont choisi d'opposer les deux candidats virtuels. Quitte à les mettre en scène, comme Christophe Barbier dans La guerre de l'Elysée n'aura pas lieu, ou l'impromptu de Garombert (Grasset), pièce «pour rire» en alexandrins où figurent, outre le duo, Dominique de Villepin, Claude Chirac, un huissier et un juge. Même veine drolatique pour Hélène Fontanaud et Denis Boulard dans Opération Elysée (Editions du Rocher), récit de l'affrontement à venir à partir des carnets de bord fictifs et volontiers acides de Franç