Et la rentrée du fameux «troisième homme»? Ils sont plusieurs à prétendre l'incarner: Le Pen, candidat perpétuel de La Trinité, Bayrou et Madelin, qui rêvent de bâtir une droite sur les décombres du chiraquisme, Lipietz, monsieur X de l'écologie, et Chevènement, qui croit que son «non» à la Corse de Matignon a fait de lui un homme nouveau.
Mais tous ceux-là, pour l'heure, s'agitent dans le vide. A huit mois de la présidentielle, l'envie de troisième homme n'est toujours pas là. En cette rentrée, c'est encore le couple Chirac-Jospin qui tient la vedette. Les deux hommes s'étaient quittés fin juillet en pugilistes. Le premier, sonné par les juges, avait cogné le second, l'accusant d'être de «ces éternels pourfendeurs de la société qui, en réalité, ont pour objectif de casser la société», façon présidentielle de ramener le Premier ministre à son passé «trotskiste». Et puis ce coup de «pschitt» a fait long feu avec la trêve estivale. Privé d'île Maurice pour cause d'affaires, le chef de l'Etat a pris des bains de messe à Bormes-les-Mimosas. Lionel Jospin a tenté de convaincre qu'il avait le pied marin à l'île de Ré. Choc des styles et poids des images «people» alors que, en coulisses, chacun préparait les choses sérieuses et dressait les plans pour la prochaine campagne.
Les deux hommes se retrouvent ce matin à la pesée. Sourires de façade, poignées de main de politesse et arrière-pensées pleins les poches. Jacques Chirac pense que l'été lui a été favorable: la croissance a contin