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Libération

Quatre jours à la montagne pour calmer les Verts.

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La contestation d'Alain Lipietz, candidat à la présidentielle, empoisonne le climat.
publié le 28 août 2001 à 0h29

Ils ont animé le printemps, avec la désignation surprise d'Alain Lipietz comme candidat à la présidentielle, puis l'élection ric-rac de Dominique Voynet au poste de secrétaire nationale. Ils ont électrisé les vacances, avec les déclarations très controversées d'Alain Lipietz sur la Corse. Ils ont pimenté la rentrée gouvernementale, avec le miniclash Cochet-Gayssot sur la réouverture du tunnel du Mont-Blanc. Jamais trois sans quatre: en bonne logique verte, les journées d'été du mouvement écologiste, qui s'ouvrent aujourd'hui à Lamoura (Jura), pourraient être agitées.

Dominique Voynet, qui a manifestement senti le danger, a décidé ce week-end de muscler son intervention d'ouverture. Elle entend sans doute couper d'entrée l'herbe sous le pied de ceux qui seraient tentés d'en rajouter dans la cacophonie. Premier dossier à étouffer: le cas Lipietz (lire entretien page 3). «Chez nous, ce qui est bien, c'est que quand quelqu'un dit une connerie, nous sommes dix à prendre un Stabilo pour bien la souligner», ironise Stéphane Pocrain, porte-parole national, à propos des déclarations du candidat à la présidentielle sur la Corse. Gaby Cohn-Bendit, frère de Daniel, a ouvertement posé la question du changement de candidat (lire Libération du 24 août). «Je n'en fais pas une affaire. Trois ou quatre personnes demandent mon départ. Je sais que je serai au centre de la polémique à Lamoura. Mais j'espère être très vite le candidat de tous les Verts», a réagi Alain Lipietz.

«Mulet». Noël Mamère