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Libération

35 heures: Fabius l'emporte sur les PME.

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Les conditions du passage aux 35 heures vont leur être «facilitées».
publié le 29 août 2001 à 0h30

Question de forme. Hier, sur TF1, le chef du gouvernement a annoncé son intention d'«assouplir les conditions du passage aux 35 heures» des entreprises de moins de vingt salariés, tenues d'appliquer la loi Aubry à compter du 1er janvier 2002. Un décret devrait rapidement passer qui augmentera sensiblement le contingent d'heures supplémentaires auxquelles pourront recourir les PME. Une mesure à mi chemin des positions défendues par Laurent Fabius (Finances) et Elisabeth Guigou (Emploi), hier matin lors d'une réunion à Matignon: d'accord pour faciliter le passage aux 35 heures mais pas question de toucher à la loi Aubry. L'été dernier, il avait suffi que Bercy soulève l'hypothèse pour faire sortir de ses gonds la maire de Lille, en charge du projet du PS. «Nous n'avons jamais mésestimé les difficultés, dit-t-elle. La loi prévoit de nombreux outils pour faciliter le passage des petites entreprises, confrontées à des problèmes spécifiques, aux 35 heures. Il suffit de les appliquer.»

«Assouplissement». En août 2000, Fabius fait un pronostic plus sombre. Pour lui, avec le passage aux 35 heures des PME, les tensions observées sur le marché de l'emploi dans des secteurs fortement utilisateurs de main-d'oeuvre peu qualifiée (comme l'hôtellerie ou le bâtiment) risquent de devenir préoccupante. Et l'hôte de Bercy de préconiser une révision de la loi. Après avoir admis, à l'automne, qu'il y avait débat, Elisabeth Guigou referme le dossier. Saisissant l'occasion d'envenimer les relations