Malgré les protestations du ministre de l'Environnement, Yves Cochet, malgré le rejet massif exprimé par référendum par les habitants de trois communes de la vallée de Chamonix, des camions emprunteront à nouveau le tunnel du Mont-Blanc après sa remise en service, probablement d'ici à la fin de l'automne. «Le principe de la réouverture aux poids lourds est acté», a réaffirmé, lundi, Jean-Claude Gayssot. Le ministre des Transports a néanmoins déclaré qu'il y aurait moins de camions «après la réouverture qu'avant la catastrophe». La promesse n'engage à rien au vu de la durée de vie du gouvernement Jospin.
Le ministre entend néanmoins donner quelques gages, en organisant une concertation menée par le préfet de région lors de réunions publiques à Annecy, Chambéry, Chamonix et Saint-Jean-de-Maurienne, en septembre. Puis, Jean-Claude Gayssot conduira lui-même des discussions avec les associations de défense de l'environnement, les professionnels du transport routier et des élus de la région Rhône-Alpes, le 1er octobre, à Lyon. Il y sera question de créer des aires de rétention pour mieux réguler le trafic aux heures de pointe et d'interdire le passage à certaines catégories de poids lourds. En particulier, aux camions transportant des matières dangereuses, mais aussi aux gros gabarits, à commencer par les véhicules frigos plus larges et plus hauts que les autres: le tunnel du Mont-Blanc est assez étroit (7 mètres de largeur), comparé à celui du Fréjus (9 mètres).
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