Saint-Lys envoyé spécial
C'est Salah Amokrane, chef de file des Motivé-e-s toulousains, qui a conclu, un brin désappointé, hier, son assemblée plénière: «Personne n'a rien à dire sur les élections...» Ceux qui ont créé à 13 % la surprise aux élections municipales de Toulouse ne sont pas pressés d'aller se frotter à la présidentielle de 2002 et aux législatives qui vont suivre. Les 250 militants venus de Bayonne, de Vendée, de Colombes ou de Marseille pour les «diversités d'été Motivé-e-s» de Saint-Lys (Haute-Garonne) n'ont d'ailleurs pas poussé à la roue: «Il faut se donner le temps de se construire. Nous, on fait de la politique autrement...», a-t-on répété dans les ateliers, ce week-end. En attendant, les représentants de la politique ordinaire n'ont pas à craindre de se voir bousculés. «Sans aller jusqu'à présenter Salah à la présidentielle, peut-être faut-il lancer un ultimatum à la gauche plurielle pour faire évoluer Jospin sur quelques questions», a audacieusement lancé un militant. Mais il n'a enregistré qu'un silence non intéressé. Au syndicaliste de Sud-rail Michel Desmars, qui proposait d'opposer au moins un candidat Motivé-e-s face au député toulousain Douste-Blazy, une militante a vigoureusement répondu que la question n'avait pas été abordée en commission. Tous les Motivé-e-s ne se ressemblent pas. Les plus aguerris, qui ont déjà usé leurs fonds de culotte dans les syndicats ou les associations, ont le sentiment que les échéances électorales les pressent de se ma