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Libération

Panique socialiste sur l'insécurité

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Le PS craint que ce thème cher à la droite lui coûte les élections.
publié le 3 septembre 2001 à 0h42

La Rochelle envoyés spéciaux

«La France a peur», prophétisait Jacques Chirac le 14 Juillet. A commencer par les socialistes, réunis en université d'été. A les observer, ils craignent que la «déferlante de l'insécurité» brandie par le chef de l'Etat les engloutisse. Pour la troisième année consécutive, après la cagnotte et le pouvoir d'achat, c'est lui qui impose son thème de rentrée au PS. Pendant trois jours, les socialistes se sont convaincus que cette question déterminera leur sort électoral l'année prochaine. Car «il y a des millions de voix en jeu», selon le ministre de la Défense, Alain Richard. «Si nous n'avons pas de résultat sur la sécurité, les Français nous zapperont l'année prochaine comme ils ont zappé d'autres gouvernements sur le chômage», résumait le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon. Un parallèle repris par Lionel Jospin en clôture: «Nous avons fortement réduit le chômage sans démanteler la protection sociale. Je suis convaincu que nous pourrons faire reculer l'insécurité sans renoncer à la liberté.»

L'inquiétude socialiste a souvent laissé libre cours à une certaine «fébrilité», reconnaît le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, qui a vite quitté La Rochelle pour aller à Béziers où le chargé de la sécurité du maire DL venait d'être assassiné (lire page 13). Traumatisés par leurs échecs municipaux, ballottés au fil des pièges déposés par la droite à coups d'amendement sur les raves ou d'arrêtés municipaux instaurant le couvre-feu pour