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Libération

Premier grand oral pour le poulain de la LCR.

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Besancenot, 27 ans, a été bien accueilli par les militants.
publié le 3 septembre 2001 à 0h42

Montricher-Albanne (Savoie) envoyé spécial

Le jeune «gaucho» contre les vieux briscards de la politique. L'anonyme contre les vedettes des écuries présidentielles. Autant de handicaps qu'Olivier Besancenot, facteur de 27 ans, désigné en juin à la place d'Alain Krivine pour porter les couleurs de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) lors de l'élection présidentielle, retourne à son profit. Au point que certains de ses camarades espèrent pour lui un effet «Amélie Poulain». Car, contrairement à une «gauche institutionnelle» sourde aux revendications sociales, lui, le militant antimondialisation présent à Gênes, ne se sent pas pris de court «quand des changements secouent la situation politique actuelle et troublent un déroulement électoral routinier».

Cibles. Pour son premier meeting devant les militants de la Ligue réunis dans le cadre de leur 10e université d'été, le successeur d'Alain Krivine pour les joutes électorales s'est efforcé de désigner ses cibles. L'adversaire n'est pas «Arlette Laguiller et ce n'est pas un règlement de comptes par candidats interposés entre La Poste et le Crédit Lyonnais». Puisque la LCR a décidé de ne pas donner de consigne de vote au second tour, Olivier Besancenot a dénoncé «le vrai faux combat de Chirac et Jospin, le sommet électoral de l'alternance». Un duel opposant un président de la République «qui, avec ses voyages privés, a déboursé en liquide plus de trente années du salaire d'un smicard» et le chef du gouvernement d'une gauche pluri