Il y tient. Bertrand Delanoë, nouveau maire de Paris, s'est déclaré hier déterminé à poursuivre la révolution antivoiture après une première réunion de concertation coprésidée par le préfet de police. Cette révolution, c'est celle des couloirs de bus élargis. Et dans cette première réunion, il y avait tout le monde: «Les routiers, les convoyeurs de fonds, les taxis, les déménageurs, la Poste, la Ratp, les deux-roues à moteur, les cyclistes, les usagers des transports en commun, l'Automobile club...» recense Denis Baupin, adjoint Vert aux transports. Qui n'en revient pas du résultat: «Personne n'a remis en question l'existence de ces couloirs! affirme-t-il. Ils sont venus en demandant davantage de concertation.»
«Métro de surface». La contre-révolution n'aurait donc pas surgi? Cette semaine, en tout cas, la polémique n'a pas rebondi, malgré les efforts, attendus, de l'opposition municipale et ceux, plus surprenants, de la région Ile-de-France pour attiser la grogne des automobilistes. Lundi dernier, Jean-Paul Huchon, président PS d'une région concurrencée pour la première fois par la Ville sur ce dossier des transports, avait en effet brandi le spectre d'une guerre entre Parisiens et Franciliens, oubliant que ces derniers sont les principaux usagers des bus de la capitale. Vendredi, c'est Françoise de Panafieu, maire RPR du XVIIe arrondissement, qui avait stigmatisé une attitude «ayatollesque», une «concertation en aval et pas en amont».
«Ce que j'assume, c'est qu'il fallait co