Le krach mondial tant redouté n'a pas eu lieu hier. Les marchés européens se sont, eux, stabilisés alors que Wall Street, fermée depuis lundi soir, rouvrira demain, ou au plus tard lundi, selon le président du New York Stock Exchange.
Sur les marchés européens, la séance d'hier a en effet été spéciale. Ecoeurés par les attentats, qui ont touché de nombreux proches (lire aussi page 27), beaucoup de traders ont paru se désintéresser du marché. A 14 h 45, les transactions ont même été totalement interrompues. A l'initiative de plusieurs Bourses, une minute de silence a été rendue en hommage aux victimes des attentats. La séance à Paris a ainsi été très hésitante. Le CAC 40 a ouvert sur un repli de 4,71 %, à 3 861,67 points. Après la chute de 7,39 % mardi, l'indice se trouvait à son niveau le plus bas de l'année, retrouvant même ses niveaux de janvier 1999. Puis, sans véritable tendance, la Bourse est remontée, pour terminer sur une progression de 1,34 %, à 4 114,26 points.
Suivant la même évo lution, Londres a fait +2,87 %. Et Francfort a pris 1,44 %. Les marchés se sont accrochés aux réactions des autorités monétaires mondiales. La Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon ont injecté massivement des capitaux afin de prévenir un manque de liquidités périlleux pour l'économie mondiale. 21 milliards d'euros pour la première, 69 milliards pour la deuxième. Le président de la BCE, Wim Duisenberg, a expliqué que l'opération était destinée «à apaiser les tensions sur le m