L'Amérique est en guerre et prépare sa contre-attaque pour «éradiquer le terrorisme» (lire page 4). Vendredi, dramatisant encore la situation, le président George W. Bush a déclaré «une situation d'urgence nationale en raison des attaques terroristes ainsi que des menaces immédiates d'attaques supplémentaires contre les Etats-Unis». De son côté le secrétaire d'Etat Colin Powell a lancé un avertissement aux taliban au pouvoir à Kaboul qui accueillent Oussama ben Laden, principal suspect dans l'opération terroriste de mardi. «Vous ne pouvez séparer vos actions» de celles des terroristes qui ont trouvé refuge en Afghanistan, a-t-il lancé.
«Recourir à la force»
La journée a été marquée par les premiers préparatifs en vue d'une campagne que Washington annonce comme «victorieuse». A l'unanimité, le Sénat américain a autorisé le président Bush à «recourir à la force» militaire contre les terroristes responsables des attentats, les plus meurtriers jamais commis. La Chambre des représentants devrait suivre ce samedi. Selon la résolution, le Président peut «user de toute la force nécessaire et appropriée contre les nations, organisations ou personnes qui selon lui ont planifié, autorisé, commis ou aidé» les attentats. Auparavant, toujours à l'unanimité, le Sénat avait approuvé une aide d'urgence de 40 milliards de dollars (43,44 milliards d'euros) destinée à parer aux urgences et à la lutte antiterroriste.
Bush a, lui, autorisé le rappel de 50 000 réservistes de l'armée. Des forces du génie, du personnel méd