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Libération

L'alliance antiterroriste plus verbale que réelle

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Les divergences risquent de s'aggraver quand se préciseront les représailles.
publié le 15 septembre 2001 à 0h49

Le compte à rebours vers une intervention militaire a commencé. Le président américain George W. Bush a reçu vendredi du Sénat l'autorisation de «l'usage de la force» contre les personnes ou les nations impliquées dans les attentats du 11 septembre et la chambre des représentants devrait voter aujourd'hui une résolution similaire. Même s'ils répètent vouloir «se réserver toujours le droit d'agir seuls», les Etats-Unis souhaitent bénéficier du plus large soutien possible pour «cette nouvelle sorte de guerre». «Nous conduirons le monde à la victoire», avait lancé George W. Bush se félicitant de «l'approbation universelle» des dirigeants étrangers.

Divergences. La coalition américaine paraît encore plus large que celle qui se constitua il y a onze ans dans la guerre du Golfe. Toutes les grandes capitales, de Pékin à Moscou en passant par la plupart des pays arabes, et bien sûr les alliés de l'Otan, affichent leur soutien aux Etats-Unis en ce moment tragique. Cette solidarité reste plus verbale que réelle et ne masque qu'à peine de réelles divergences. Celles-ci risquent de devenir de plus en plus évidentes au fur et à mesure que les cibles des représailles se préciseront: l'Afghanistan des taliban, qui héberge Ben Laden, mais aussi peut-être d'autres «Etats-voyous» comme l'Iran et l'Irak, déjà implicitement mis en cause par certains représentants de l'administration américaine pour leur soutien au terrorisme.

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