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Libération
Repères

Des dizaines d'alertes à la bombe

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publié le 18 septembre 2001 à 0h50

Quelques minutes après l'annonce des attentats survenus aux Etats-Unis, les services de déminage de la préfecture de police de Paris reçoivent une alerte à la bombe dans une école primaire. Depuis, ils n'arrêtent plus. Seize fausses alertes mercredi, une vingtaine jeudi, une trentaine vendredi, 19 samedi. En temps normal, ce service du laboratoire central de la préfecture ­ deux équipes dans des véhicules spécialisés ­ n'intervient qu'à trois ou quatre reprises par jour. A chaque fois, c'est le même scénario: déplacements ou évacuations de personnes présentes dans les lieux visés, et mise en place d'un périmètre de sécurité. Toutes les dernières alertes se sont révélées sans fondement, comme celles enregistrées à l'usine General Motors de Strasbourg ainsi qu'à l'opéra, la gare et la librairie Flammarion de Lyon. Elles concernent la plupart du temps des paquets suspects, des objets abandonnés ou des véhicules mal garés. Mais elles sont aussi parfois le fait de malveillants, qui risquent d'être poursuivis si leur appel est identifié. Exemple: jeudi dernier, un appel anonyme effectué d'un portable évoque la présence d'une bombe dans la tour Eiffel. La police localise l'origine du coup de fil. Samedi, deux collégiens de 16 et 17 ans sont arrêtés et déférés au parquet des mineurs. Malgré les alertes données hier matin à la station RER de Port-Royal et à la gare Montparnasse, la RATP et la SNCF ne dramatisent pas: on est loin de l'avalanche d'appels observée au lendemain des atten