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Libération

Jospin occupe le terrain parisien.

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Il veut montrer qu'il existe pendant la crise internationale.
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Quand il écoute, ses mains restent jointes. Elles semblent embobiner un fil invisible quand il se met à parler. «Et vous, ça fait combien de temps que vous êtes dans la police nationale ?» Il commence la plupart de ses questions par «donc», pour montrer qu'il ne tombe pas des nues, qu'il a eu la politesse de se renseigner avant de venir : «Donc, vous tournez dans le métro... Et vous avez des itinéraires ? Et donc, selon les jours, vous êtes en civil ou en tenue ?» Et puis il dit merci, avec la même application, soucieux, à l'évidence, de n'être taxé ni d'indifférence ni d'agitation médiatique.

Hier après-midi, Lionel Jospin s'est rendu à la gare de Lyon puis à la préfecture de police de Paris pour, selon ses mots, se «rendre compte sur place de la mise en place» du plan Vigipirate renforcé. Gare de Lyon, dans les couloirs du RER, il est allé à la rencontre des policiers, gendarmes, militaires ou agents de la RATP qui assurent la sécurité du lieu. Accompagné de Daniel Vaillant, ministre de l'Intérieur, et de Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, il a encore bavardé avec des voyageurs. «J'ai pu constater qu'ils abordaient cette période avec beaucoup de maîtrise et de calme, certes préoccupés, mais sans céder à l'angoisse», a-t-il déclaré.

Conseil restreint. A la préfecture de police, il a visité le «centre opérationnel de zone», une salle souterraine d'où se fait la surveillance de Paris en cas de crise, grâce notamment à 340 caméras disséminées dans la capitale. Après u