Les images montrant Yasser Arafat participant à une collecte de sang en faveur des victimes de l'attentat du 11 septembre sont des plus impressionnantes. Le président de l'Autorité palestinienne aurait-il subitement pris conscience que le terrorisme international agissait contre l'intérêt du peuple palestinien?
Fragilisé par les attentats que certains, dans sa propre mouvance, ont perpétrés contre des civils israéliens notamment le drame de l'explosion dans une discothèque de Tel-Aviv , emporté par la folie suicidaire et meurtrière de kamikazes fanatiques, le leader palestinien aurait pu baisser les bras, faire une fois encore confiance aux plus radicaux, et continuer de dénoncer les représailles israéliennes, pourtant souvent limitées dans leur intention et quelquefois dans la réalité. Il aurait pu en appeler à la vengeance après les opérations ciblées d'Israël contre les chefs activistes que l'OLP pourtant avait initialement arrêtés, avant de finalement les libérer.
Politiquement, le président de l'Autorité palestinienne a peut-être compris que la guerre, menée par des groupes de toutes origines, arabes ou non, contre l'Amérique et l'Occident, ne peut conduire qu'à la catastrophe pour les Palestiniens. Aussi limitées qu'elles fussent, à ce qu'on nous dit, les scènes de liesse saluant, en Palestine, la mort de civils vont à l'encontre d'une juste appréciation de la revendication des Palestiniens à un Etat responsable et démocratique.
Aujourd'hui, Yasser Arafat peut, par un