Journée hésitante sur les marchés financiers, hier, dans une ambiance toujours un peu étrange. Pour cause d'alerte à la bombe, le Nymex, le marché américain des matières premières, a dû être momentanément interrompu. Après la journée de reprise de Wall Street, lundi, marquée par une baisse énorme des indices (-7,13 % pour le Dow Jones, -6,83 % pour le Nasdaq), les Bourses de la planète sont reparties dans tous les sens. En début de journée, le Nikkei a rebondi de 1,8 % à Tokyo. A Paris, le Cac 40 a terminé en baisse de 1,13 % après avoir chuté dans la journée de plus de 3 %. A Londres, le Footsie a clôturé la séance à -1 %. A Francfort, le Dax a perdu 0,9 %. Enfin, à New York, le Dow Jones observait une légère baisse de 0,19 % à 8 903,40 points. Le Nasdaq clôturait lui à -1,55 %.
Comment analyser de telles disparités? D'abord, interviennent des raisons techniques: la fermeture de Wall Street a créé des écarts entre marchés européens, américains et asiatiques, qui mettront plusieurs jours à se résorber. Du coup, les «arbitragistes», les opérateurs qui jouent sur ces écarts, s'en sont donné hier à coeur joie. Viennent ensuite les explications économiques. Même s'ils ont été soulagés par l'absence de krach lundi, les traders sont toujours inquiets des risques de récession qui pèsent sur les Etats-Unis pour la fin de l'année. De l'avis de beaucoup, la réaction des banques centrales, qui ont baissé leurs taux d'intérêt, ne suffira pas à redonner le moral aux consommateurs américai