Les Etats-Unis sont sur le pied de guerre et préparent toujours la riposte une semaine après les attentats meurtriers de New York et de Washington dont le bilan s'élève maintenant à près de 6 000 morts ou disparus. L'administration américaine poursuit une vaste offensive diplomatique pour bénéficier du maximum de soutien dans le monde pour la «croisade» antiterroriste lancée par le président George W. Bush. Premier chef d'Etat occidental à rencontrer, hier, le président américain depuis les attentats, Jacques Chirac, qui se rendra également à New York, devait réaffirmer la solidarité de Paris à son allié américain. Mais les Quinze insistent aussi pour une riposte «ciblée, mesurée, réfléchie», selon les termes utilisés par le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, dont le pays préside l'Union européenne.
Navire en état de marche.
A première vue, le navire présidentiel américain est en parfait ordre de marche. Le président Bush, juché sur la proue, porte haut la bannière étoilée, harangue et rassure l'équipage. Le vice-président, Dick Cheney, vieux briscard des crises internationales, est au gouvernail, dans l'ombre, coordonnant les manoeuvres. Il est le «centre névralgique» du gouvernement. Le «jeune» Bush (huit mois de pouvoir, six ans de vie politique) doit aujourd'hui bénir le jour où il en a fait son bras droit. Condoleezza Rice, la conseillère à la sécurité nationale, est le filet de sécurité du Président. Reste Colin Powell, le secrétaire d'Etat, et Donald