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Libération

Les hackers antiterroristes se font justice

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Un site prônant le jihad bloqué avant même d'être poursuivi légalement.
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Une information judiciaire a été ouverte lundi dans l'affaire «stcom. net», du nom de ce site web, écrit en langue française, et dont certaines pages appellent au Jihad et font l'apologie des attentats-suicides (Libération du 13 septembre). Ce site hébergé aux Etats-Unis est donc désormais dans la ligne de mire du parquet de Paris ­ lequel avait été alerté en juillet par l'association antiraciste J'accuse. L'information a été ouverte au chef d'«apologie du crime d'atteinte volontaire à la vie», et l'enquête confiée au juge Jean-Paul Vallat.

Embarrassée. Joint hier par Libération, l'hébergeur américain du site a dit «tomber des nues» et «tout ignorer de l'affaire». La société OLM, basée à Milford dans le Connecticut, abrite sur ses serveurs quelque «150 000 sites de 150 pays». Sa porte-parole a confirmé la présence de stcom.net parmi ceux-ci, mais précise que ce site «n'est pas directement [son] client» : OLM commercialise ses espaces d'hébergement auprès d'entreprises qui elles-mêmes les sous-louent à d'autres clients. OLM tentait hier de contacter le revendeur concerné avant d'aviser sur les suites qu'elle donnerait à l'affaire.

La société du Connecticut, qui se prévaut de plusieurs «prix d'excellence» décernés pour la qualité de ses services, semble bien embarrassée : son propre site vient d'ouvrir des pages d'aide aux vic times des attentats du World Trade Cen ter...

Stcom.net n'est plus accessible depuis le début de la semaine. Ce blocage ne semble pas résulter d'une décisi