New York de notre correspondant
Il est des signes qui ne trompent pas. Un avion long-courrier qui passe au-dessus de Manhattan, sans que les têtes ne se détournent. Des files d'attente qui se forment le matin, tout près des arrêts de bus. Des chauffeurs de taxi de nouveau impatients et qui klaxonnent à tout-va au milieu d'une circulation de plus en plus dense. Et puis le base-ball, bien sûr, sport national s'il en est, qui a repris lundi soir sur les stades américains. Certes, les Mets, l'une des deux équipes de New York, ont dû jouer à Pittsburgh car leur stade était réquisitionné pour les secours, mais la partie a bien eu lieu. «Il était important de jouer, même si les esprits des uns et des autres pouvaient être ailleurs, a dit Milke Piazza, l'une des vedettes des Mets. Cela permet d'aller de l'avant.»
Une semaine après l'attentat contre le World Trade Center, il n'est pas question d'oublier ou d'effacer la tragédie. Plutôt de repartir, de reconstruire sur les débris encore fumants des tours jumelles. Devant le traumatisme, New York a su témoigner d'une énergie démesurée pour essayer de retomber sur ses pieds. «Ce que nous sommes en train de faire, aucune ville à travers le monde n'aurait pu le réaliser, avait déclaré le week-end dernier Hillary Clinton, la nouvelle sénatrice. Cette ville est bien plus forte que les terroristes le seront jamais.»
Retour au travail. New York hier ne ressemble déjà plus au New York du 11 septembre, pris de panique face à l'inimaginable assaut.