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Libération

Trou noir pour le transport aérien international

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Plus de 100 000 emplois sont menacés aux Etats-Unis
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Dix ans après la guerre du Golfe, le transport aérien international vient brutalement de plonger dans la récession. La crise est si grave que les autorités politiques américaines et européennes se sont mobilisées hier pour organiser des dispositifs de soutien gouvernementaux afin de sauver l'industrie du marasme. Les compagnies réclament 24 milliards de dollars (26,6 milliards d'euros) pour ne pas sombrer: 11,2 sous forme de garanties de prêts, 5 en avances de trésorerie et 7,8 en allègements d'impôts. George W. Bush a accepté le principe d'une aide directe. Mais hier soir, les leaders du Congrès et les représentants de la Maison Blanche ont fait savoir aux compagnies qu'elles n'obtiendraient pas les 7,8 milliards d'allègements fiscaux.

En Europe, même préoccupation. Hier, à Londres, le ministre des Transports a reçu ensemble les frères ennemis du transport aérien britannique, les dirigeants de British Airways et de Virgin Atlantic (qui a déjà annoncé 1 200 suppressions d'emploi), réunis pour réclamer un soutien financier au gouvernement de Tony Blair. Enfin, en France, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a annoncé hier que des mesures en faveur des compagnies étaient envisagées au niveau européen: «Dès cette semaine, nous travaillons à faire des propositions de mesures qui peuvent concerner aussi bien la fiscalité que des aides financières ou les charges sociales.»

«Survie». Aux Etats-Unis, le secteur est déjà dans un état préoccupant. Les compagnies ­ dont les t