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Libération

Washington cherche à organiser la coalition des alliés.

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Son effort se porte sur l'Europe et les pays musulmans.
publié le 19 septembre 2001 à 0h51

Washington

de notre correspondant

Dans l'émotion gigantesque qui a suivi les attentats, George W. Bush n'a pas eu de mal à trouver de nombreux pays prêts à le soutenir contre le terrorisme. Une semaine plus tard, alors que l'émotion commence à retomber, la vraie diplomatie reprend ses droits: celle des marchandages, des rapports de force et des engagements. Les Américains, qui ont choisi de prendre le temps de la réflexion avant de se lancer dans une action militaire, savent que plus ils attendront, plus ils devront faire des efforts diplomatiques pour consolider la coalition qu'ils tentent de former.

Nuances. Hier en fin d'après-midi, George W. Bush devait recevoir Jacques Chirac pour un dîner de travail. La visite, prévue de longue date, n'a pas été annulée. Jeudi dernier, le président français assurait que la France serait «aux côtés des Etats-Unis quand il s'agirait de sanctionner cette folie meurtrière». Mais son entourage précise que la France entend juger «souverainement» de la suite des événements. Il y a quelques jours, le ministre de la Défense, Alain Richard, a condamné par avance toute initiative qui se limiterait «à une action punitive qui pourrait ne pas régler le problème». Des commentaires similaires, en Allemagne ou en Italie, ont inquiété Washington. Les Européens, qui ont convoqué pour vendredi un sommet extraordinaire à Bruxelles, ne semblent pas prêts à suivre l'allié américain dans n'importe quelle aventure. Bush n'est sûr pour le moment que d'un seul diri