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Libération

A la moindre étincelle, les élus jouent les pompiers

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Les maires PS vigilants pour empêcher d'éventuels incidents.
publié le 21 septembre 2001 à 0h52

Jusqu'ici... tout va bien. Les notes des Renseignements généraux que Claude Bartolone consulte chaque matin à son bureau du ministère de la Ville sont rassurantes: pas d'incidents, pas de violences; malgré la tension internatio nale, les quartiers où cohabitent des communautés d'origines religieuses différentes sont calmes. Et du gouvernement aux maires en passant par la direction du PS, toute la galaxie socialiste veille à la préservation de ce climat serein. A commencer par Lionel Jospin, qui a chargé hier les préfets réunis au ministère de l'Intérieur d'«apaiser les tensions» et de «rassurer la population». «Au-delà de la préparation et de l'adaptation» des dispositifs de sécurité, «il vous appartient d'être attentifs [...] à l'état d'esprit de nos concitoyens», leur a demandé le Premier ministre, en les mettant en garde contre les «réactions irréfléchies de solidarité instinctive» ou «les actions provocatrices d'individus ou de groupes minoritaires mais déterminés».

«Malaise souterrain». Jusqu'à présent, seules quelques miniprovocations ont été relevées: un concert de casseroles dans un quartier d'Aulnay-sous-Bois au soir des attentats, quelques coups de Klaxon à Marseille, etc. Vigilants, les socialistes ne veulent surtout pas stigmatiser la population musulmane. «Rien ne serait pire qu'un ministre qui se dépêcherait de réunir toutes les communautés pour les empêcher de se taper dessus... comme si elles étaient sur le point de le faire, explique Claude Bartolone. Je ne m