Ils habitent en France et font partie des quelque 500 000 pratiquants (sur un total d'environ 5 millions de musulmans) qui fréquentent régulièrement un millier de lieux de culte. Dans la tourmente de l'actualité, ils et elles continuent d'aller à la mosquée pour l'une des cinq prières de la journée. Pas particulièrement inquiets des risques d'amalgame entre islam et terrorisme, ils sont prudents, sans céder à la crainte d'une société française qui deviendrait de plus en plus hostile. L'islam est évoqué, entre autres, comme un ressourcement qui permet une mise en perspective des événements récents. Nombre d'imams, dans leurs prêches, ont oeuvré en vue de la pacification des esprits. Ainsi, lors de la grande prière de vendredi dernier à la Mosquée de Paris, l'exégèse a porté sur la notion de jihad, à comprendre comme un combat spirituel intérieur. Paroles de croyants.
Aïcha porte le foulard, est gardienne d'immeuble dans la banlieue parisienne. «Bien sûr que nous sommes contre les attentats. L'islam n'accepte pas qu'on assassine des personnes. Mais en général, les questions politiques ne m'intéressent pas. La société française est une société calme, pacifique. C'est vrai qu'il faut toujours être vigilant, même si je n'ai rien entendu d'hostile aux musulmans. Je pense que l'école a un rôle très important pour apprendre aux jeunes à vivre ensemble. Si j'étais informée d'un enseignant qui pratique l'amalgame entre islam et terrorisme, je porterais plainte immédiatement. Nous, musu