Le Secrétariat d'Etat au Logement a fait les comptes: «Il faudra probablement reloger plusieurs centaines de familles. A ce jour, près de 600 logements semblent inhabitables pour une période relativement longue. Mais la situation peut évoluer. Les diagnostics sont en cours», précisait hier un membre du cabinet de Marie-Noëlle Lienemann. La secrétaire d'Etat au Logement effectue aujourd'hui une visite de terrain à Toulouse, où elle doit annoncer une série de mesures pour aider les sinistrés à retrouver rapidement un toit et, à plus long terme, à réhabiliter leur habitat.
Fonds d'urgence. D'ores et déjà, l'Etat à débloqué un fond d'urgence de 10 millions de francs (1,52 million d'euros), la ville de Toulouse une somme équivalente et TotalFinaElf, propriétaire de l'usine AZF, a annoncé un don du même montant. Ces sommes sont destinées à aider les familles à effectuer des réparations, en attendant le remboursement par les sociétés d'assurances, ou à faire face aux frais de déménagement et de réinstallation lorsque l'immeuble est devenu inhabitable.
Le parc HLM, en particulier, a été durement touché par l'explosion. Selon la préfecture, 3 000 logements sociaux ont été endommagés à des degrés divers, dans les quartiers du Mirail, de la Faourette, de Bagatelle ou de Papus, situés non loin de l'usine chimique. Plus pessimiste, la municipalité en dénombre 5 000. En revanche, les uns et les autres s'accordent à dire que seuls 500 locataires seront amenés à déménager, leur immeuble néces