New York de notre correspondant
Ils sont des milliers debout, dans les tribunes du Yankee Stadium. Des policiers, des militaires, des pompiers en uniforme. Des hommes et des femmes aussi, brandissant la photo d¹un de leurs proches. Sur la pelouse, tout près d¹une balle de base-ball aux couleurs du drapeau américain, James Earl Jones s¹est avancé. «Il y a douze jours, New York fut victime de l¹acte de terrorisme le plus dévastateur de l¹Histoire, lance l¹acteur. En réponse, notre nation n¹a jamais été aussi unie, aussi déterminée à construire un monde meilleur.»
«Surpasser». C¹est dans le temple du base-ball, au milieu du Bronx, que New York a rendu hommage hier à ses 6300 morts et disparus. Une cérémonie grandiose, baptisée «Une prière pour l¹Amérique» et qui devait marquer la fin du deuil, annoncée par George Bush ce week-end. «Cette cérémonie permettra à ceux qui ont perdu un proche de se retrouver», avait dit le maire Rudolph Giuliani.
Près de deux semaines après l¹attaque contre le World Trade Center, l¹urgence pour New York est de trouver assez de force pour se replacer sur le chemin de la «normalité». Le message a été répété par Giuliani, mais aussi par tous les candidats à sa succession, qui doivent batailler dès mardi lors des primaires à la mairie de New York. «Chacun doit trouver le moyen de reprendre ses activités, a encore dit Giuliani. Il ne faut plus avoir peur. Cela ne signifie pas pour autant qu¹il faille supprimer toutes ses émotions, mais plutôt les surpasser.