Toulouse de notre correspondant
Le directeur régional de la recherche, de l'industrie et de l'environnement ne risquait pas de bafouiller n'importe quoi face aux journalistes. Avant la conférence de presse de samedi, le préfet Hubert Fournier lui avait fourni une note intitulée «Eléments de langage» qui recense les éventuelles questions qui pouvaient tomber et développe les réponses qu'il fallait y donner. A la question 4, «Comment a-t-on pu tolérer une telle usine dans une agglomération?», une réponse taillée dans le bois de la langue administrative et politique indique que cela «pose en effet de manière générale la question de l'acceptabilité des risques, qui est un problème complexe de nos sociétés industrialisées». A la question 4 bis «Alors, comment a-t-on pu donner le permis de construire à Darty?», la réponse proposée est un petit peu plus coquine. Entre parenthèses, il y est d'abord mentionné un étonnant «on essaie de connaître la date du permis de construire en espérant qu'elle est antérieure au PIG», le plan de 1989 visant à limiter l'urbanisation autour du site chimique. Il y est ensuite souligné que la mairie de Toulouse a au moins autant de responsabilités dans la délivrance de ce permis que les services de l'Etat... Voisin immédiat d'AZF, le magasin Darty a été totalement soufflé.
Mistigri. Cette note de deux pages démontre en tout cas que la responsabilité d'une telle implantation industrielle, à 4 kilomètres à vol d'oiseau de la place du Capitole, est devenue