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Libération

Washington fait monter la pression.

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Les Etats-Unis comptent sur l'Europe pour obtenir le soutien des pays arabes.
publié le 24 septembre 2001 à 0h53

Washington

de notre correspondant

Oussama ben Laden, suspect numéro un des attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, serait introuvable, a déclaré hier le porte-parole du leader des taliban mollah Mohammad Omar. Les émissaires, qui avaient été chargés de lui remettre la fatwa l'invitant à quitter le pays, seraient revenus bredouilles. A Washington, la nouvelle, qualifiée de «risible» par Donald Rumsfeld, secrétaire à la Défense, n'a pas modifié d'un pouce l'ultimatum lancé jeudi soir par George W. Bush. «Ils connaissent leur pays. Il est tout simplement impensable qu'ils ne sachent pas où sont les réseaux» de Ben Laden, a estimé Rumsfeld.

Preuves. De son côté, Colin Powell, secrétaire d'Etat, a promis de produire, «dans un proche avenir», des preuves de la culpabilité de Ben Laden dans les attentats du 11 septembre. Elles sont exigées par les taliban et aussi par de nombreux pays qui hésitent à apporter leur soutien à une offensive militaire américaine.

«En fait, la campagne (pour retrouver Ben Laden ndlr) a déjà commencé», a déclaré sur CNN Condoleezza Rice, la conseillère du président Bush pour la sécurité nationale. Les Etats-Unis continuent à amasser des forces dans la région. Vendredi, le Pentagone a indiqué que des bombardiers B-52, capables de tirer des missiles de croisière, ont été mobilisés. Washington a par ailleurs reconnu la perte d'un drone, petit avion-espion sans pilote, au-dessus de l'Afghanistan. Les taliban affirment en avoir abattu un second hie